Sunday, August 23, 2009

Introduction aux fours à bois

"on peut considérer les fours comme de simples chambres alimentées pas les flammes d'un ou plusieurs foyers et hors desquelles une cheminée dégage chaleur et fumée.
On peut aussi imaginer un four sauf s'il est électrique, comme une cheminée ou un tuyau de cheminée présentant un renflement à l'extrémité du foyer, renflement dans lequel les pots recueillent la chaleur au passage.
Les pots, les cazettes (caissons d'argiles dans lesquelles les pièces sont empilées et protégées) ou les étages agissent comme des radiateurs, accumulant et réflechissant la chaleur de surface en surface. Un four vraiment efficace est celui qui peut recueillir 30% de la chaleur produite. Chaque fournée de combustible y contribue un peu, jusqu'à ce que la température nécessaire (...) du laboratoire soit atteinte.
Dans ce but, il faut que les flammes soient distribuées régulièrement et, en règle générale, que nulle part dans la chambre les conduits ne soient inférieurs en section totale au conduit d'arrivée du foyer, ou à la sortie de la cheminée. (...) ce n'est pas seulement une température donnée qui doit être distribuée également, mais aussi une atmosphère prédominante, claire ou fumeuse, de laquelle dépendront la couleur et, dans une large mesure, la qualité de l'argile, du pigment et de la glaçure.
La construction du four, autant que la méthode d'alimentation, aide à déterminer la composition des gaz de combustion. On a utilisé de nombreuses sortes de combustibles : herbe, bois de différentes sortes, charbon de bois, charbon, coke, gaz, mazout, pétrole et électricité. Généralement, une flamme longue et douce, sans impureté comme le soufre, donne les meilleurs résultats. C'est pourquoi l'utilisation d'un bois léger et résineux présente beaucoup d'avantages, malgrès le travail pénible auquel elle oblige. (...) Une proportion vraiment très grande des plus beaux effets de cuisson, lorsque le travail était entièrement manuel, était due à des accidents que les potiers ne pouvaient que partiellement contrôler ; l'usage du bois a toujours grandement contribué à de tels effets."
Bernard Leach extrait de "Le livre du potier"

Sunday, January 14, 2007

Four à flamme semi-bouclée


Quelques photos d'un four à flamme semi-bouclée
utilisé ici pour le raku noir, il est issu d'une évolution du plan de four bouteille (voir bas de la page)
Le principe consiste à retenir autant que possible l'énergie fournie par le combustible en renversant le parcours de la flamme entre l'alandier et la cheminée
Il consomme peu de bois, un bon préchauffage et une bonne isolation permettront de dépasser les 1200°C en quelques heures



vue de coté
ensemble et porte de chargement


vue de l'avant
porte de l'alandier et cheminée


vue de l'alandier
au fond en haut le conduit qui mène au laboratoire


vue par la porte de chargement
le feu arrive de l'alandier par la gauche (sur la photo)
et remonte dans le laboratoire ou il circule avant de repartir vers la cheminée


vue par la cheminée du passage qui vient du laboratoire


four à bois transportable


Cette forme de four peut être utilisée en empilant directement les pièces à biscuiter à la place de la cazette
Après biscuit les pièces peuvent être émaillées et réenfournées pour cuisson

La dimension du four varie selon les besoins du céramiste
-c'est un four à bois à flamme directe, son origine est un croisement entre les fours de type gallo-romain et les fours à cuisson rapide utilisés au XVIème siècle par les artisans potiers japonais
-le four a été entièrement modelé avec le mélange : 1/3 argile réfractaire ; 1/3 copeaux de bois ; 1/3 paille
la paille et les copeaux de bois brulant dans le mélange lors de la première cuisson, allègent et isolent, le four.



construire un four à bois en briques

ce four est une bonne base pour commencer les cuissons au bois et avec l'expérience il est possible d'apporter de nombreuses modifications pour optimiser le type de cuisson recherché



extraits du magazine "Jeunes Années" hors-série juin 1977